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En général, on écoute notre médecin, notre gynécologue ou encore notre sage femme…et pourtant, parfois, ils ont tord…

J’ai parcouru beaucoup de forums, que ça soit via Facebook et les groupes ou via google, j’ai souvent rencontrer les mêmes arguments « Oui mais mon médecin il a dit que ce n’étais pas bon d’arrêter  »  » Oh mais 5 par jours, ce n’est pas dramatique, puis mon professionnel de santé m’a dit que ça ne risquait rien » « Je ne vais pas arrêter de vivre non plus !  » « Le stress est bien plus dangereux !  »

Autant d’arguments totalement infondés qui me font bondir intérieurement…

Le monoxyde de carbone et la nicotine inhalés par la mère se transmet à l’enfant qu’elle porte.
Quand on sait que :
► Le CO (monoxyde de carbone) entraîne une diminution significative et durable de l’oxygénation du bébé/l’embryon/le foetus.

► La nicotine qui possède des effets vasoconstricteurs [ Qui rétrécie les vaisseaux sanguins ] sur la circulation foeto-maternelle (la circulation artérielle utérine et placentaire) et de façon plus délétère du côté fœtal parce que ses concentrations sont de 15 % de plus au niveau de la circulation fœtale et dans le liquide amniotique.

On est en mesure de se dire que, fumer pendant la grossesse est loin d’être bénin!
On sait aujourd’hui que le tabagisme :

►  augmente le risque de grossesse extra utérine [L’embryon se développe dans la trompe au lieu d’être d’en l’utérus, or l’endroit n’étant pas approprié il existe un réel danger pour la femme enceinte voir, si le diagnostique est tardif , un problème de fertilité par la suite. ]

Augmente le risque de fausse-couches spontanées (+ 25 % )

De saignements (métrorragies) au cours 3ème trimestre de la grossesse avec :

==> le dédoublement du risque d’hématome rétroplacentaire
==> le risque de la présence de placenta praevia [Qui est mal placé, ce qui comporte des saignements, un risque de rupture utérine ou d’hématome ] est multiplié par 2 à 3 chez les femmes qui fument pendant la grossesse.

D’accouchement prématuré (risque relatif multiplié par 2) et/ou de la rupture prématurée des membranes avant terme (risque relatif de l’ordre de 2,1 à 2,2) chez les femmes qui fument au cours de leurs grossesses.

De mort fœtal in utero par le retard de croissance intra-utérin, la survenue d’hématome rétroplacentaire, le placenta praevia et la prématurité.

 Certaines malformations congénitales [fente palatine, cardiopathie congénitale, d’ hypoplasie du nerf optique, malformations des membres ] sont plus fréquentes (risque multiplié par 1,2 à 2) chez la femme enceinte qui fume pendant la grossesse.

De plus, toutes les études épidémiologiques montrent que le tabac pendant la grossesse et le tabagisme passif de l’enfant après la naissance augmentent le risque de mort subite du nourrisson par 3 !

D’après Fleming [ biologiste et un pharmacologue britannique, né en 1881, c est aussi à lui que l’on doit la pénicilline ], le nombre de morts subites de nourrisson pourrait être diminué des deux tiers si le tabagisme parental n’existait pas

Si après avoir lu tout ça, on a toujours envie de continuer de s’en griller quelques unes enceinte en se disant qu’en diminuant sa consommation de cigarette on ne met pas en danger son enfant… c’est malheureusement faux même si cela part déjà d’un bon sentiment.
Une femme qui va tenter de se restreindre va avoir tendance a inhaler plus profondément et plus souvent la fumée de la cigarette. Du coup, la quantité de CO (monoxyde de carbone dont on parle plus haut) ne diminue finalement pas donc les risques et les complications du tabagisme sur la grossesse persistent, même en réduisant la consommation tabagique.

 La seule action réellement efficace, c’est d’arrêter de fumer et d’éviter le tabagisme passif.

Si vraiment, vous n’arrivez pas à arrêter tout en connaissant les risques, alors parlez en à une personne compétente !
Un médecin, une sage femme ou autre professionnel qui vous dira que « s’en griller 5 / jours ce n’est pas dramatique  » ,  » arrêter trop vite, c’est stressant donc pas bon pour le bébé  » ou autre, ne sera finalement pas le plus compétent pour vous aider à arrêter…
Dans ce cas, n’hésitez pas à consulter une sage femme tabacologue [ Le CHU près de chez vous ou les pages jaunes sauront vous renseigner sur ses coordonnées] qui saura vous écouter, vous orienter et surtout vous aidera à arrêter pour éviter d’empoisonner l’être qui deviendra le plus cher à votre coeur.

La fumée du tabac contient 4 000 substances chimiques différentes, dont 60 substances cancérigènes.

Une étude ayant analysé 173 687 enfants porteurs de malformations congénitales démontre que le tabagime maternel au cours de la grossesse favorise les anomalies non héréditaires.

Effectivement, le tabac accroit le nombre des malformations de manière importantes :
– Les anomalies cardiaques sont augmentées de 9%,
– Les malformations du crâne sont augmentées de 33%,
– La survenue de pied-bots est augmentée de 28%,
– Les fentes labiales sont augmentées de 28%,
– Les fentes du palais sont augmentées de 28%,
– Les anomalies gastro-intestinales de 27%,
– Les membres déformés, raccourcis ou manquant sont augmentés de 26%,
– Les doigts manquant ou surnuméraires sont augmentés de 18%,
– Les anomalies musculo-squelettiques sont augmentées de 16%,
– Le risque d’atrésie anale est augmenté de 20%,
– Le risque de non descente testiculaire est augmenté de 13%,
– Le risque de hernie est augmenté de 40%,
– Et le risque le plus important, le risque de gastrochistis, c’est à dire la saillie de l’estomac et de l’intestin à travers une paroie abdominale non refermée est augmenté de 50%.
Un enfant né sans anomalie congénitale d’une mère tabagique est donc un enfant qui a eu déjà beaucoup de chance.
Sources [1 ] [ 2  en anglais ]

Je suis moi même fumeuse, je me suis toujours dis  « j’arrêterais lorsque je serais enceinte « , ce que j’ai fais par deux fois… Je ne suis pas forte ou pleine de volonté (sinon je n’aurais jamais repris après) mais en connaissant les risque potentiels sur ce petit être en devenir, il était hors de question de jouer à la roulette russe avec sa santé.

Enfin, n’oubliez pas que le tabagisme passif [Qui augmente différentes pathologies existantes chez les adultes et chez les enfants, et qui provoque des cancers (cancer du poumon, cancer oto-rhino-laryngologiques), asthmes, infections, etc…] fait des ravages !

N’acceptez pas que l’on fume près de vous si vous êtes enceinte (ou pas d ailleurs!) ou près de vos enfants.
Fumer dehors étant la meilleure des solution !

Et, les fêtes approchant…Il est bon de rappeler que l’alcool ne fait absolument pas bon ménage avec la grossesse !!!
Une goutte d’alcool ingérée au mauvais moment peut créer une malformation et/ou des problèmes neuraux !

Une consommation, même ponctuelle ou modérée, d’alcool pendant la grossesse n’est pas anodine et peut
entraîner des risques importants pour l’enfant à naître. L’alcool agit sur l’embryon et le fœtus,
notamment sur son système nerveux et son cerveau. L’alcool passe du sang maternel vers le sang du
fœtus, au travers du placenta. Lorsqu’une femme enceinte boit un verre, il y a donc rapidement autant
d’alcool dans le sang de son bébé que dans le sien, voire même davantage compte tenu du poids du fœtus
et du fait que son foie n’est pas assez fonctionnel pour l’éliminer correctement. Les effets de l’alcool sur le
système nerveux central du fœtus peuvent être très néfastes.
Ainsi, tout au long de la grossesse, l’alcool agit directement sur le cerveau du fœtus en développement.
L’alcool est un toxique extrêmement puissant au niveau du cortex cérébral. Dans ces conditions, quel
que soit le moment de l’alcoolisation de la femme enceinte, le risque d’atteinte des fonctions
cérébrales reste très élevé.

Source INPES

Pour finir, une petite phrase que nous devrions tous appliquer finalement …

« Nous devrions chaque matin avoir pour première pensée le désir de consacrer la journée qui commence au bien-être de tous »

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